Le monde industriel, en particulier dans le secteur minier, connaît des périodes cruciales appelées "shutdown", durant lesquelles les installations permettant d’extraire le nickel des minerais sont mises en veille pour des travaux de maintenance, de réparation et d'amélioration. Dans une interview avec Rémy, expert en assistance technique et recrutement chez Easy Skill pour de tels projets, nous avons pu découvrir les coulisses de ces événements majeurs et comment bien préparer ses équipes pour un arrêt de maintenance.
1. Identifier les ressources
Rémy souligne l'importance cruciale de la phase préparatoire pour garantir le succès d'un arrêt de maintenance. La première étape consiste à identifier les ressources nécessaires. Une planification prévisionnelle précise des arrêts de maintenance joue un rôle essentiel dans cette étape. Elle permet aux clients de prévoir leurs besoins en personnel avec une précision allant jusqu'à une semaine, voire davantage. Les clients expérimentés établissent des procédures solides pour identifier les besoins en personnel dès le début du processus.
Étant donné que les arrêts de maintenance peuvent mobiliser plusieurs centaines de personnes, anticiper la planification en amont est essentiel. Pour identifier les bonnes ressources, il est impératif de disposer d'une description détaillée des postes et de l'environnement de travail, ainsi que de bien comprendre les spécificités du site et des tâches à accomplir.
2. La sélection des profils
Lorsqu'il s'agit de choisir les membres d'une équipe pour un arrêt de maintenance, Rémy insiste sur l'importance de la connaissance approfondie du site. Les profils expérimentés, ayant déjà participé à plusieurs arrêts de maintenance et démontré leur efficacité, sont naturellement privilégiés. Toutefois, il existe également une volonté d'intégrer des profils plus jeunes pour construire un vivier d'experts locaux.
Les profils juniors, notamment dans les domaines de l’électricité, ont une moyenne d'âge plutôt jeune, se situant entre 25 et 35 ans. Dans les domaines de la chaudronnerie, de la mécanique, de la tuyauterie et de la soudure, la moyenne d'âge est légèrement plus élevée, tournant autour de 40-45 ans. Les arrêts de maintenance offrent une expérience intense et accélérée, permettant aux jeunes talents de progresser rapidement dans leur carrière.
3. La formation en sécurité : un prérequis indispensable
La formation du personnel avant un arrêt de maintenance est cruciale. En effet, l’usine de nickel est un environnement dangereux, notamment avec un four de métal en fusion.
Pour travailler sur des arrêts de maintenance, 4 formations de sécurité sont exigées : les inductions générales HSE, l’habilitation H0 B0, les travaux en hauteur et en espaces confinés. Chaque consultant doit passer par ces étapes avant d'être opérationnel sur le site.
4. Mobiliser ses équipes en amont
Rémy met en avant l’importance de mobiliser ses équipes avant l’arrêt de maintenance. Il est important de réunir physiquement les équipes avant le début des travaux, offrant ainsi une cohésion et une efficacité supérieures par rapport à des équipes qui se rencontrent au dernier moment sur site. La mobilisation ne se limite pas au recrutement, mais englobe également la gestion logistique pour faciliter l'intégration des consultants dès leur arrivée.
En conclusion, la préparation minutieuse des ressources pour un arrêt de maintenance dans les usines de nickel est essentielle pour assurer le succès de ces événements majeurs. L'identification précoce des besoins en personnel, la sélection judicieuse des profils, la formation en sécurité rigoureuse et la mobilisation anticipée des équipes sont autant de facteurs clés. En investissant dans une planification prévisionnelle précise et une préparation exhaustive, les entreprises peuvent garantir la fluidité et l'efficacité de leurs arrêts de maintenance, contribuant ainsi à la pérennité et à la sécurité de leurs opérations industrielles.
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