26 avril • 3 min de lecture
#Mobilité internationale #Ingénierie #Recherche d'emploi #Options de recrutement #People

Quelle Est La Différence Entre Connaissance Et Compétence ?

Est-ce qu’être un passionné de musique, signifie que vous pouvez monter sur scène et devenir la prochaine rockstar ? Hélas, non. Et c'est là toute la différence entre l'acquisition de connaissances et le développement de compétences. Il est relativement facile d'obtenir des connaissances. Il existe de nombreuses sources d'information, qu'il s'agisse d'institutions académiques ou même d’un outil de recherche comme Google - si vous vérifiez vos sources, bien sûr.
← Sélectionner un autre article

 

La connaissance est une prise de conscience. Une fois appris et mémorisés, les faits peuvent être récités. Qu'il s'agisse de mémoriser la stratégie d'une équipe sportive ou une partition de musique, cette première étape est essentielle pour maîtriser un sujet. Mais quelle que soit la quantité d'informations que vous pouvez enregistrer, cela ne signifie pas que vous pouvez exceller dans le domaine, comme jouer du Mozart au piano.

 

L'acquisition de compétences consiste à améliorer les capacités et aptitudes à faire quelque chose. Dans notre exemple, cela signifie passer des heures à répéter de la musique au piano. Lorsque nous pratiquons nos compétences, on peut considérer que nous nous entraînons. Par définition, le concept d'entraînement est en fait une préparation à un test d'aptitude. Les objectifs de la pratique et de l'entraînement sont donc d'améliorer les performances. Les athlètes suivent un entraînement rigoureux pour participer à des compétitions professionnelles.

 

Le monde du travail, en particulier dans les industries de pointe, suit la même philosophie. Les équipes sont composées de nombreuses personnes possédant des compétences différentes. Chaque rôle nécessite également des connaissances spécifiques afin de répondre aux exigences du poste. Par exemple, un ingénieur mécanique qui conçoit des bâtiments peut avoir besoin d'être un expert en CVC ou en ingénierie structurelle.

 

À mesure que le degré de spécialisation et l'ancienneté des postes augmentent, les capacités et les compétences - ce que les individus peuvent réellement faire - prennent plus de valeur que les connaissances. Au fil du temps, à mesure que les professionnels, tout comme les athlètes, mettent en pratique leurs connaissances sur le terrain, ils acquièrent des compétences et un savoir-faire. Plus le savoir-faire augmente, plus la valeur du poste et de la personne qui l'occupe s'accroît.

 

Le monde du travail se complexifie. Entre l'innovation et l'accélération de la transition numérique, le changement est permanent. La meilleure façon de suivre ce changement efficacement n'est pas d'attendre que les formations mettent à jour les bons outils, mais de se débrouiller en apprenant par la pratique. Cela accroît l'expertise de ces employés sur le tas et, souvent, ces nouvelles connaissances ne sont pas bien documentées dans les programmes de formation des entreprises au départ.

 

L’apprentissage sur le tas représente un volume important d’informations, c’est pourquoi les entreprises comptent beaucoup sur le transfert de connaissances et de compétences entre employés. Même lorsqu'un employé sait déjà comment effectuer une tâche spécifique, il y a toujours une courbe d'apprentissage pour l’améliorer. Dans une économie de la connaissance, nous comptons beaucoup sur les cadres supérieurs pour former les nouveaux employés, ou sur les employés débutants qui partagent leurs connaissances pratiques et académiques.

 

Dans le monde de l'ingénierie, ce transfert de connaissances est essentiel. L'Australie souffre d'un grave déficit de compétences dans les professions techniques STEM*, et il s'agit d'un problème à deux volets. D’abord, il n’y a pas assez de nouveaux ingénieurs pour répondre à la demande croissante, notamment dans des secteurs comme celui de la Défense. Ensuite, une part importante d'ingénieurs s’approche de la retraite. Ce problème n’est pas nouveau, il a donc déjà créé un vide sur le marché des ingénieurs de niveau intermédiaire.

 

Lorsque les ingénieurs chevronnés commenceront à réduire leur capacité de travail ou à prendre leur retraite, le mentorat informel qui permet de former les jeunes ingénieurs cessera d'exister. Le risque majeur est de ralentir le progrès et l'innovation, mais aussi d'abaisser temporairement le niveau d'expertise au sein de la profession, à mesure que les membres expérimentés quittent le marché du travail.  

 

La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses initiatives sont en cours pour stimuler les inscriptions dans les filières en déficit de compétences, tout en favorisant la diversité de genre. La mauvaise nouvelle, c’est que les nouvelles initiatives nécessitent encore du temps avant que nous puissions en voir les bénéfices. Les nouveaux étudiants doivent encore accomplir plusieurs années d'études, et auront ensuite besoin d’acquérir la connaissance terrain de leur métier.

 

Le vrai défi est de résoudre le manque d'expérience. Le meilleur moyen d'alimenter le transfert de connaissances et d'accélérer le développement des compétences est d'obtenir de l'aide de l'extérieur. Aujourd'hui, de nombreuses entreprises travaillent à l’international et ont intégré des équipes multiculturelles. C'est une bonne chose, car les mouvements internationaux de professionnels peuvent régler beaucoup de défis.

 

Les ingénieurs qui travaillent à l’étranger de manière temporaire, en temps qu’expats, apportent une vaste richesse de connaissances aux projets. En partageant leurs compétences et en apportant de nouvelles approches aux méthodes de travail traditionnelles, ils contribuent à l'innovation et au perfectionnement des compétences des ingénieurs sur place. Après le départ des expatriés, nous maîtrisons la connaissance qui nous a été partagée. Cette approche permet d’augmenter nos capacités techniques internes. En devenant plus autonomes, nous sommes souverains !

 

L’afflux de connaissances extérieure sur un projet constitue un avantage concurrentiel. Lorsque des experts hautement qualifiés arrivent, ils apportent un bagage d’expériences avec eux. Ils partagent de nouvelles idées et méthodologies. En nous exposant à de nouvelles manières de travailler, nous pouvons élargir notre réflexion et former une approche singulière.

 

*STEM : abréviation des termes anglais Science, Technology, Engineering et Mathematics.

 

Co-écrit par Don Bruggeman et Samantha Shah.

 

 

Nouveau call-to-action

 

 

Pierre Bussy

Cofondateur

Inspiré pour changer le monde Pierre conduit le changement et la croissance internes avec un engagement inébranlable à remettre en question le statu quo. Aucun défi n'est trop grand pour être relevé. Frenchie vivant en Australie, il aime la plage et construire sa moto.

La croissance commence par les individus. Libérez d'abord le pouvoir de vos collaborateurs.
Parlez à un expert